Dans la culture nomade, le lien dessine le lieu.
Autrement dit, le « chez nous » ne dépend pas d’un lieu mais de l’intensité des liens entre les uns et les autres (membres de la famille, du clan, du Peuple).
La Société française de Coaching fête cette année ses 25 ans autour de la thématique du lien.
Le premier « temps du lien » s’est ouvert à distance, via zoom, le 21 janvier matin, autour des notions de distance, présence… Se tenir « à bonne » distance du coaché, installer puis ancrer le lien par écran ou téléphone interposé…
Se tenir « à bonne » distance
OK, mais laquelle, s’interroge Daniel Migairou, poursuivant sur le contresens qui consiste à opposer distance (apparentée à « absence ») et présence.
Et si « être » en (pleine) présence, nous ramenait à la relation coach-coaché, à ce face à face bienveillant, ni dessus ni dessous, simplement devant, à hauteur d’Autre.
La bonne distance serait donc « écart » et « entre » (François Jullien) qui permet d’ouvrir le chemin vers l’Autre.
Ancrer le lien à distance
Comment habiter la relation à distance sans le ressenti physique, sensoriel, kinesthésique, sans la perception du souffle de la respiration ?
Comment « l’instant critique », ce moment de basculement dans l’accompagnement, peut-il se déployer à distance, s’interroge Annie Cottet.
Et si, à distance, le jaillissement se manifestait par l’accélération du débit, l’intensité de la parole, l’avancée du corps vers la caméra, la gestuelle des mains, le mouvement des yeux, les mots utilisés, tantôt murmurés, bredouillés, jetés ?
Dans certains cas, il arrive que la distance… rapproche, en permettant de poser, déposer, dans un cadre familier, souvent avec chat et café/thé à portée de main.
La voix ouvre la voie
La musique qui « exprime ce qui ne peut être dit et ce sur quoi il est impossible de rester silencieux » (Victor Hugo), répare les âmes.
Par téléphone, la musique de la voix nourrit le lien et ouvre la voie du changement.
Autrement dit, dans le même espace (intérieur ou extérieur) ou à distance (par écran ou téléphone interposé), c’est au Coaché de manifester sa préférence et au Coach de … s’ajuster 😉